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wonder Woman aussi a une culotte trop petite

Publié par Nadia le

ET ÇA VAUT DE L’OR !

Je ne suis pas parfaite, mais Wonder Woman non plus ! Vous vous souvenez ? La première Femme Super Héros. L’intelligence en plus, les muscles en moins. Ce n’est pas bien grave, je suis persuadée qu’on réussit toujours mieux dans la vie en musclant son cerveau que ses biscotos !

J’aime beaucoup l’image de la Wonder Woman des années 70, elle me fait sourire.

Lynda Carter incarne Wonder WOman
Oulala, les bracelets … c’est impressionnant pour des méchants !

Quelle splendeur cette culotte ! Je ne m’attarderai pas sur le côté sexiste des jambes à l’air. S’il est vrai que Superman a lui été affublé d’un collant sous le slip, il n’est pas non plus gâté côté look. Alors on passe pour cette fois.

Revenons à LA culotte. Elle lui remonte bien au-dessus du nombril, et lui serre la taille comme ton jeans fétiche à la fin du confinement. Culotte moche ET prête à craquer ! Va pas falloir qu’elle éternue la Wonder Woman. Sinon ça va péter. Hop ! La raie à l’air. Ou peut-être pire, si comme moi, elle a le périnée fragile … Atchoum … et meeerde …

Elle n’est pas parfaite !

Et si sa culotte est si serrée, c’est probablement parce qu’à elle aussi, il lui reste 5 kilos de trop depuis sa dernière grossesse. Elle n’est pas si parfaite que ça la Super Nana !

  • Qu’elle aussi, comme beaucoup de mères, elle a encore l’espoir de les perdre 3 ans après
  • Qu’elle aussi, comme beaucoup de mères, elle garde dans son placard une garde-robe 2 tailles trop petites « au cas où »

Et même si elle, elle est engoncée dans du 34 alors que nous c’est dans du 40, 42, ou 44, c’est la même chose ! Je ne suis pas parfaite mais elle non plus ! (mon Dieu ce que ça fait du bien …)

Cela signifie qu’elle aussi, quand elle est toute seule, elle remet sa culotte qui lui rentre dans les fesses ! Et ça, ça vaut de l’or : Wonder Woman est vulnérable, donc j’ai le droit de l’être aussi !

Voilà ma nouvelle règle, spéciale confinement : je suis Wonder Woman dans ma tête et dans mon corps. MAIS, avec le droit à l’erreur, au doute, à la faiblesse, aux pantalons de joggings, à la douche tous les deux jours (je sauve la planète), au chocolat, aux chips, et au lâcher prise. J’en ai marre d’être parfaite puisque de toute façon, je n’y arrivais pas si bien que ça …

Je ne contrôle plus rien. C’est l’univers qui décide. (sauf pour les chips, au vinaigre sinon rien, merci Monsieur)

Je lâche, je respire, je suis en vie.

WONDER WOMAN, UN MOINE ET MOI SOMMES SUR UN BATEAU

Malgré ces bonnes résolutions sur le lâcher prise, dès le 5e jour de confinement, j’ai commencé à étouffer. L’angoisse ? Mon petit moine bouddhiste intérieur serait-il reparti au Tibet pour le confinement ? (oui, y a du monde là-dedans …) Seulement 5 jours d’enfermement et j’étouffe déjà, ça va être long …

Certes, j’avais pleuré quelques fois depuis l’annonce de la fermeture des écoles et des crèches. De panique surtout, de peur de perdre mon boulot. La TPE de mon conjoint dans laquelle nous travaillons tous les deux n’y survivra peut-être pas. Mais je n’y peux rien. J’ai accepté de lâcher.

Ensuite, j’ai pleuré pour mes collègues. Devoir mettre au chômage tous ces pères de famille qui comptent sur nous, ça m’a retournée. Mais je n’y peux rien. J’ai accepté de lâcher.

Et puis, il y a eu la crainte de ne plus avoir de place en crèche inter entreprise pour mon fils. Plus d’entreprise, plus de crèche. Mais je n’y peux rien. J’ai accepté de lâcher.

Dès le 2e jour, j’avais tout accepté. Très vite. Trop vite ?

  • Je me suis étonnée de me réjouir de cette pause avec mes enfants, alors que des gens mouraient
  • J’ai culpabilisé d’avoir un grand appartement avec balcon alors que d’autres étaient mal logés
  • Je m’en suis voulue d’être en bonne santé et d’en profiter pour me remettre à l’écriture, ma passion

Alors le 1er dimanche, quand je me suis réveillée le souffle court, un immense poids posé sur ma poitrine, j’ai pensé au Contrecoup. Il fallait bien que ça arrive, je l’attendais celui-là. Et en plus, mon Contrecoup, il m’a parlé : « Tu vois, ma vieille, tu angoisses à l’intérieur ! C’est ton corps qui parle. Tu ne peux PAS avoir accepté en deux temps, trois mouvements, tu t’es prise pour qui ? Wonder Woman ? » Et bien oui je suis parfaite, ça te dérange ? (chuuut … à lui, faut pas lui dire la vérité !)

Je lui ai répondu que j’acceptais sa venue, qu’il n’avait qu’à se prendre un thé avec tout mon petit monde à l’intérieur (Wonder Woman et mon petit moine, vous suivez hein ?). On l’attendait avec bienveillance. J’attendrais patiemment qu’il reparte. C’était l’histoire d’un jour ou deux.

Mais dès le soir, tout s’est emballé. Je ne pouvais plus respirer. Surtout prendre de petites inspirations. Ne pas parler. Ne pas marcher. Une douleur dans ma poitrine, comme des petits coups sourds. Et cette plaque de métal toujours posée sur mes poumons.

J’ai vite compris. Ce n’était pas de l’angoisse. Mon invité n’était pas Contrecoup. C’était Covid, j’en étais sûre. Il ne manquait plus que lui. (y a plus de place mec !)

Un panneau lumineux qui indique que le covid 19 cest pas pour aujourdhui

LA COHABITATION

Seize jours maintenant que ce virus s’est installé à la maison. Je vais bien, en comparaison avec les gens hospitalisés. Je suis reconnaissante d’être sur mes deux pieds (pas tous les jours), de respirer (pas très bien) et de garder le moral (ça oui, tous les jours !).

Je reste confinée avec la joie que mon action épargne des vies. J’imagine le trajet d’un seul de mes postillons de ma bouche, à la poignée de porte d’immeuble, à la bouche de ma voisine Colette. Voisine, qui, comme son prénom l’indique, n’est pas de première jeunesse (quoique le vintage revient à la mode, mais Colette, elle n’est pas vintage, elle est juste vieille). Cela pourrait la tuer. Quelle triste fin, tuée par un glaviot.

De ma fenêtre, je la regarde se promener tous les jours, et je lui dis tout bas : « c’est pour toi que je reste là, j’aimerais aussi me promener avec mes enfants, et tousser à pleins poumons mais j’ai conscience de ma responsabilité ». Alors je reste chez moi. Et je le vis bien.

Moi qui rêvais enfant de devenir Médecin du Monde pour sauver les plus démunis à l’autre bout du monde ; à ma façon, aujourd’hui, je sauve des vies, près de chez moi, en restant dans mon lit ! Et j’ai économisé 10 ans d’études de médecine. C’est pas génial ça ?

Je n’ai pas peur de mourir. Je ne trouve pas le temps long. Je me réjouis chaque jour. D’être en vie, d’être en France et de savoir mes parents en bonne santé.

Parfois, certains se demandent si c’était comme ça la Guerre, pour les civils ? Je ne peux pas y croire. A l’hôpital, d’accord, c’est la guerre. Chez moi, c’est la guerounette. Le frigo plein, l’Internet, la (presque) bonne santé, ce serait quand même indécent de le penser. En fait, nous vivons une guerre différente selon le côté où nous nous situons. Les soignants seront traumatisés. Mais pas moi, ça va aller. C’est pour ça que je les soutiens. En restant chez moi.

Les conscients protègent les inconscients. Et ça me va. (Salut Colette, bonne promenade !)

Je me réjouis donc deux fois plus de profiter de mes petits, de les voir grandir. Une dent qui pousse, un gros chagrin, une séance de chatouilles.

Oserais-je le dire ? C’est comme ça que j’aimerais vivre après. Prendre le temps de voir grandir mes enfants. Après. Quand tout sera comme avant. Mais différent. Le virus et les morts en moins.

GAGNER LA GUERRE

J’en suis sûre, nous allons gagner ce combat, grâce aux soignants qui se sacrifient, et aux conscients qui restent chez eux. Aussi grâce à nous, les Wonder Women, culottes trop petites ou délavées ; qui portons le monde. Nous ne sommes parfaites, mais extraordinaires, c’est deux fois plus important !

Reprenons le pouvoir !

Figurine wonder woman la femme parfaite
On peut le faire !

Et puis, soyons honnêtes, Superman n’a rien fait en 40 ans. Il a même tout bousillé. Il paraît qu’il sauvait le monde … C’est pour ça qu’il n’était pas souvent à la maison … Je pencherais plus pour une petite fuite en avant. D’ailleurs quand on voit l’état de la planète, je me demande plutôt s’il n’a pas passé ces 40 dernières années au bistrot.

Wonder Women du monde entier, nous savons soulever des montagnes. Il nous appartient de bâtir un nouveau monde pour demain ! (Attendez juste 2 secondes, j’ai encore ma culotte coincée dans les fesses 😉 )

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4 commentaires

Zeldafp · 20 avril 2020 à 17 h 16 min

Waouh ! Une belle tranche de vie….. Ça fait rêver…, ça fait rire…., ça fait pleurer…, mais c’est tellement vrai….
Bravo Nadia !

    Nadia · 21 avril 2020 à 14 h 47 min

    Merci Zelda pour ton commentaire. Je t’envoie des gros bisous 😉

Hiru_to_yoru · 21 avril 2020 à 12 h 35 min

Ça fait rire et ça fait du bien alors oui, merci à toi Nadia et aux Wonder Women à travers le monde.

    Nadia · 21 avril 2020 à 14 h 46 min

    Merci Jeune Samouraï pour ton commentaire ! Un gros bisous :-*

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